Prévention des Inondations

Les actions qui relèvent de la Prévention des Inondations (PI) portées par le Syndicat sont celles comprises dans l’item 5° de l’article L211-7 du Code de l’Environnement, à savoir :

Abidos – Digue

Item 5°

Défense contre les inondations et contre la mer :

  • Entretien, gestion et surveillance des ouvrages de protection contre les crues de toute personne publique : digues, bassins écrêteurs
  • Définition et régularisation administrative des systèmes d’endiguement : études de danger, définition de la zone protégée pour le niveau de crue retenue
  • Etudes et travaux pour la construction de nouveaux ouvrages

Le rôle du Syndicat est donc strictement limité à l’exploitation des digues ou bassins écrêteurs, pour lesquels il a été désigné gestionnaire par les services de l’Etat, ainsi que les projets de construction de nouveaux ouvrages.

Le caractère inondable d’un terrain n’est donc pas de la responsabilité du Syndicat, sauf si la digue ou le bassin ont mal fonctionné.

En complément les communes ont un rôle essentiel dans la gestion du risque inondation puisque :

  • Le Maire, de par son pouvoir de police, est chargé des opérations de sauvegarde de sa population : informer, alerter, évacuer, accueillir, mettre en sécurité. Il assure notamment la gestion de crise via son Plan Communal de Sauvegarde.
  • La commune (ou l’intercommunalité) est chargée de l’urbanisme. C’est donc le Maire qui délivre les permis de construire et prend en compte, dans son document d’urbanisme (carte communale ou PLU, voire PLUi si réalisé à l’échelle de l’intercommunalité), les différents risques auxquels la commune est exposée.

Qu’est-ce qu’une digue ?

Il s’agit d’un ouvrage linéaire artificiel, en surélévation par rapport au terrain naturel, dans le lit majeur du cours d’eau. Généralement en remblai longitudinal, une digue est le plus souvent composée de terre et complétée parfois par des enrochements et des ouvrages maçonnés. Elle permet de protéger des zones inondables lors des crues jusqu’à une hauteur définie, appelée niveau de protection. Au-delà de ce niveau, les premières surverses se produisent au-dessus de la digue et inondent les territoires initialement protégés.

Qu’est-ce qu’un bassin écrêteur ?

Il s’agit d’un barrage construit en travers de la rivière percé d’un orifice à sa base (pertuis) qui laisse naturellement s’écouler le cours d’eau. Quand le débit dépasse la capacité du pertuis, la retenue se remplie pour ne laisser passer à l’aval que le débit voulu, puis se vide progressivement lors de la décrue. Les dimensions du pertuis et du barrage sont calculées pour limiter voire supprimer les débordements en aval. Elles dépendent de contraintes techniques et financières. Pour des débits supérieurs à la capacité de l’ouvrage, un déversoir évacue le trop plein qui viendra inonder les territoires à l’aval.

Depuis le 1er janvier 2020, le Syndicat assure la gestion de :

9

digues

14

bassins écrêteurs

La localisation de ces différents ouvrages est indiquée sur la carte ci-dessous. En cliquant sur un ouvrage, vous aurez un accès à sa fiche descriptive :

Cliquez sur un ouvrage pour consulter sa fiche descriptive :

Carte Prévention des inondations
  • Périmètre du basin versant SMBGP
  • GeMAPI non assurée par le SMBGP
  • Digues
  • Bassins écrêteurs de crues

Les ouvrages de protection contre les inondations que sont les digues et les bassins écrêteurs sont construits pour protéger des enjeux existants soumis au risque. Ils ne permettent pas, par exemple, de gagner des surfaces constructibles en zone inondable.

Leurs capacités de protection sont toutefois limitées car elles dépendent de leurs dimensions qui sont dictés par des considérations techniques et financières.

En effet, au moment de leur conception, il est nécessaire de prendre en compte :

  • Les données hydrologiques pour lesquelles l’ouvrage sera efficient : quelle hauteur d’eau ou quel débit ? comment s’étale la crue ? etc.
  • Les données topographiques : sur quels éléments naturels peut s’appuyer l’ouvrage ? à quelle altitude se trouve la zone à protéger ? quelles sont ses dimensions ? etc.
  • Les données géologiques : nature du sol et du sous-sol
  • Les contraintes ou enjeux impactées par l’ouvrage, afin de :
    • ne pas générer de risque complémentaire sur les zones ne bénéficiant pas de la protection : à l’amont, à l’aval, sur la rive opposée…
    • ne pas altérer les milieux aquatiques ni leur fonctionnement : cours d’eau, zones humides, nappes…
    • maintenir la libre circulation des espèces aquatiques

Toutes ces contraintes et le choix quant au niveau de protection retenu se traduisent en coût. Coût qui doit être mis en perspective avec les dommages évités par l’ouvrage afin de s’assurer de l’efficience de l’investissement.

En d’autres termes, les bénéfices tirés de la protection apportée par l’ouvrage doivent pouvoir justifier les moyens mobilisés pour sa construction et son exploitation tout au long de sa vie.

C’est la raison pour laquelle, la construction d’ouvrages « en dur » tels que les digues et les bassins écrêteurs reste exceptionnelle.

Les aménagements destinés à réduire l’aléa inondation s’orientent davantage aujourd’hui vers des projets utilisant les fonctions naturelles des territoires : rétention naturelle des zones humides, restauration des champs d’expansion des crues, ralentissement dynamique avec la reconstitution de haies et de casiers d’inondation…

Le Syndicat mixte du bassin du gave de Pau assume la gestion des différents ouvrages de protection contre les inondations de son périmètre et s’inscrit donc, pour les territoires en demande, dans une démarche de recherche de solutions présentant le meilleur rapport coût/bénéfice.